A la suite de la dite “affaire Duhamel”, Frédéric Mion a remis sa démission du poste de directeur de l’IEP de Paris. Cette décision est la conséquence d’un mouvement de grande ampleur qu’EELV souhaite accompagner. La lutte contre les violences sexistes et sexuelles dans l’Enseignement Supérieur marque désormais un tournant.
Suite au témoignage de Camille Kouchner dans son livre “La Familia Grande” qui a déclenché la mobilisation d’étudiant.e.s et d’organisations féministes, après les dernières révélations des journalistes, après l’émergence du hashtag #sciencesporcs et des milliers de témoignages, Frédéric Mion a enfin démissionné. EELV, qui avait participé à cette mobilisation, salue cette décision.
Depuis 2018, Frédéric Mion était au courant des accusations d’agressions sexuelles et d’inceste contre Olivier Duhamel. Pourtant, il n’a rien fait. Les récentes révélations soulignent l’ampleur de l’omerta entretenue au sein de cette institution.
Les Instituts d’Etudes Politiques ne sont néanmoins pas les seuls établissements concernés, c’est partout dans l’Enseignement Supérieur et la Recherche que des mesures doivent être prises :
- des moyens spécifiques consacrés à la mise en place et au fonctionnement des cellules de veille, d’écoute et d’accompagnement face aux violences sexistes et sexuelles ;
- une refonte globale des procédures disciplinaires pour les rendre plus claires, adaptées aux signalements de violences sexistes et sexuelles, mieux articulées avec les procédures judiciaires et administratives, et dont la convocation ne doit plus être une décision discrétionnaire des chef.fes d’établissement ;
- le rappel général que le bizutage est une pratique illégale et qu’aucune subvention ne peut être accordée à des structures qui en organisent. Elles doivent au contraire être poursuivies ;
- la formation des enseignant.e.s et des personnels de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche à la prévention des violences sexistes et sexuelles et la sensibilisation au recueil de la parole des victimes.
La lutte contre les violences sexistes et sexuelles et leurs ravages doit être prise au sérieux. Ces mesures enverraient un signal fort et permettraient la mise en place d’une culture de la non-violence et de l’égalité, pour que les étudiant.e.s et l’ensemble des professionnel.le.s de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche puissent travailler sereinement.
EELV réaffirme son souten aux victimes : nous vous croyons, nous vous soutenons, et nous nous engageons pour enfin enrayer la culture du viol et de l’impunité.
Alain Coulombel et Eva Sas, porte-paroles
La Commission Enseignement Supérieur et Recherche d’EELV
La Commission Féminisme d’EELV
EELV Sciences Po