Sexisme à l’Assemblée nationale
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Mardi 8 octobre, vers 22h20, dans l’hémicycle de l’Assemblée national, un député visiblement « alcoolisé », « complètement aviné » aux dires mêmes de députés présents (voir procès-verbal de séance), ponctue l’intervention de la députée écologiste Véronique Massonneau de cris de poule. Le procès-verbal de séance indique : « Cot, cot, cot, codec ».
Cette réaction puérile n’est pas qu’un « incident regrettable » mais bien un signe de plus du sexisme qui sévit au Parlement français. Véronique Massonneau a bien été visée parce qu’elle est une femme, méprisée comme telle. En imitant une poule, ce député UMP dénie à Madame Massonneau la légitimité même de s’exprimer, comme femme. Cet évènement n’est pas anecdotique et révèle que, même en France, même dans l’hémicycle, les femmes ne sont pas toujours jugées sur ce qu’elles disent et font et doivent encore se battre pour exercer leur mandat.
EELV doit hélas à nouveau s’indigner contre ces pratiques d’un autre âge, particulièrement condamnables venant d’un membre de la représentation nationale. Nous rappelons que l’égalité femmes-hommes est loin d’être atteinte en France, les femmes ne représentant qu’un quart (26,9%) des député.es.
EELV se félicite de la réaction ferme et intelligente de Claude Bartolone, le président de l’Assemblée nationale qui a condamné cette saillie sexiste et rappelé l’importance du combat pour l’égalité femmes-hommes. SIgne que les choses changent néanmoins, la sanction infligée à Monsieur Philippe Le Ray d’un rappel à l’ordre avec privation d’un quart de son indemnité pendant un mois l’a été « en raison du caractère sexiste du comportement en cause », décision prise à l’unanimité de la conférence des présidents de groupe.
Après  les hués et sifflets ayant accueilli Cécile Duflot à l’Assemblée  nationale le 16 juillet 2012 (voir communiqué d’EELV du 19 juillet  2012), une femme et une écologiste est à nouveau victime de sexisme  ordinaire. Les choses doivent vraiment changer !